Mon parcours de bordélique organisée – 5
Il ne faut pas se fier aux apparences !
Dans le précédent article, j’écrivais à quel point je trouve que ma vie est belle.
Certes c’est le cas … en général !
Ce que l’on publie, les photos, les statuts sur les différents réseaux sociaux, les articles de blog, ne sont que des facettes de notre existence. Des images à un instant T, bien éclairées et maquillées de ce que l’on veut montrer. Il ne s’agit pas de « tromper son monde », mais on affiche, on partage surtout ses réussites, ses bons plans, ses bonnes recettes, ses bonnes idées. On ne parle pas beaucoup de ses ratages et de ses fausses bonnes idées.
Quand on suit certains blogs, on peut avoir une image faussée de la personne que l’on lit. Cela peut entraîner un sentiment d’infériorité, une admiration exagérée. La vie semble parfois plus idéale chez les autres.
Et en relisant les précédents articles, je me rends compte qu’après les nombreux « aujourd’hui je fais … » j’aurais dû rajouter, pour être parfaitement honnête, « généralement ».
Certes, je vis un maximum dans le présent, pour autant, je me surprends parfois à oublier d’apprécier la joie de l’instant présent pour une raison ou une autre.
Certes (en général) ma vie est belle, mais des échecs, des tuiles, il m’en arrivent aussi ! Généralement, je gère relativement bien, mais pas toujours. (Là, par exemple, je suis bien agacée de devoir écrire à nouveau cet article. Il était terminé, et j’en étais assez contente.)
Pour écrire, on est souvent obligé de faire des raccourcis car tout ne peut pas être nuancé, détaillé à l’infini. Et, sans vouloir mentir, on renvoie parfois une image éloignée de la vérité. Le positif est mis en lumière, le négatif reste dans l’ombre.
[…] lorsqu’on a un message à passer, qu’on croit très fort en quelque chose mais surtout, à la nécessité d’être contagieux, c’est vrai que c’est un parti pris de mettre en valeur le positif, ce que le changement induit de positif dans la vie, ce qui simplifie les choses après une période d’adaptation, on a envie de donner envie aux gens de se lancer dans l’aventure ! Et même si bien sûr, un blog n’est jamais le reflet d’une vie dans sa globalité, pour le lecteur (et j’ai été ce lecteur pendant des années avant de sauter moi-même le pas de l’écriture), il est souvent facile de réduire la vie de la blogueuse à ce qu’elle montre.
La bataille n’est jamais gagnée !
Mes journées sont très ritualisées et cela me convient.
Depuis le lever, les actions s’enchaînent naturellement, sans que j’ai besoin d’y réfléchir. J’effectue les tâches contraignantes les unes après les autres, sans effort de façon quasi mécanique. Débarrassée de ces contraintes je peux me consacrer sereinement à des activités plus plaisantes, plus relaxantes.
Un geste en appelle un autre. Une activité succède à la précédente jusqu’au moment où je me couche, heureuse de ce que j’ai effectué et des moments agréablement passés.
Mais ça c’est quand tout se passe bien!
Quelquefois, un grain de sable bloque la mécanique.
Généralement, ça commence le soir, quand je n’ai pas le courage de faire la vaisselle par exemple. Le lendemain au réveil, je suis d’abord agacée de ne pas prendre mon café dans une cuisine propre et rangée. Comme la vaisselle du matin ne rentre pas dans mes routines habituelles, je suis déstabilisée. Je m’énerve et perds le fil. Je ne sais plus où j’en suis, ni par quoi commencer et … je ne fais rien. J’essaie de m’organiser, je n’y arrive pas, ça me déprime. Je me sens incapable et je procrastine en pyjama.
Comme vous l’aurez compris, ces situations sont caricaturales, mais comme dans toute caricature, elles ne font que grossir le trait d’une réalité.
Je ne suis (pas encore) totalement psychorigide ! Et j’accepte avec joie les surprises et les changements de programme, même si, j’avoue, j’aime avoir une idée du déroulement de la journée à venir. Je voulais surtout insister sur la facilité quotidienne qu’apportent des routines ancrées et qu’on fait machinalement. Un peu comme l’on ne réfléchit pas pour s’essuyer après la douche où se rhabiller. Quoique … ça dépend !
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